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Photo du rédacteurMaéva

Blanche-Neige, rouge sang : Chronique Vampirique

Dernière mise à jour : 20 mars




  • Résumé :

Une interprétation terrifiante du conte de fées Blanche-neige par les créateurs à succès Neil Gaiman et Colleen Doran.

Une reine pas si méchante que ça, terrifiée par sa monstrueuse belle-fille, est déterminée à repousser cette créature et à sauver son royaume dans un monde où les personnages ne finissent pas toujours heureux avec beaucoup d’enfants.


  • Critique :

Blanche Neige fait partie de ces grands classiques Disney que l’on ne peut ignorer, véritable symbole de la renaissance de l’univers. Souvent cité comme étant – à tort – le premier long-métrage d’animation de l'Histoire, il reste néanmoins le plus coûteux jamais produit à l’époque et celui qui marquera le plus le milieu de l’animation de par les prouesses techniques mis en œuvre. Un véritable monument donc de la pop culture.


Dans cette revisite, Neil Gaiman s’amuse à détourner la figure irremplaçable de la belle et innocente jeune femme aux cheveux noirs de jais et aux lèvres rouge sang, par une autre figure – beaucoup plus perfide – pouvant arborer cette apparence : le vampire. Voici donc que les rôles s’inversent, le rôle de “l’innocente jeune femme” devient celui de la belle-mère, amoureuse d’un roi aux prises avec sa fille démoniaque, et celui de la méchante “sorcière”, celui de Blanche Neige. L’idée n’est pas inintéressante, et la mise en œuvre du scénario vraiment bien menée, reprenant les différentes étapes du conte des frères Grimm pour en transformer la vision. Cependant, j’avoue ne pas avoir accroché avec tous les aspects de l’histoire, certains parti pris étant à mes yeux trop extrêmes, sans pouvoir vous en dire plus à moins de vous divulgâcher la fin du récit.


Côté illustration, j’ai eu un véritable coup de cœur pour les couvertures de l’œuvre, d’une finesse incomparable, mais ai été moins réceptive en ce qui concerne ses planches. Je les ai trouvé statiques, figées. Est-ce un parti pris tout comme le peu de paroles pour laisser toute la place aux pensées et tergiversations de la reine ? Peut-être. Mais j’aime les œuvres dynamiques et celle-ci fut peut-être un poil trop introspective à mon goût. Si vous avez aimé Sandman et Promethea, certaines planches ne seront pas sans vous les rappeler, et pour une bonne raison puisque Colleen Doran a effectivement collaboré sur le numéro 20 de The Sandman de 1988.


  • Conclusion :

Un avis mitigé sur ce titre dont le plumage ne fut pas forcément à la hauteur du ramage…


Maéva.

 

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