Résumé :
En 1945, les États-Unis ont trouvé comment vaincre les puissances de l'Axe. Mais, de leur désespoir de mettre fin à la guerre est née une plus grande menace encore : ENIAC, le premier superordinateur du monde. Ses calculs se sont avérés essentiels pour prendre le dessus sur l'Allemagne et le Japon… jusqu'à ce qu'il ordonne le largage de la deuxième bombe atomique sur Nagasaki, sans qu'aucun humain ne l'ait approuvé. L'Amérique avait créé la première intelligence artificielle sans jamais réaliser l'étendue de ses capacités… ni de ses ambitions. Pendant cinquante ans, ENIAC a manipulé les affaires mondiales dans l'ombre, menant une guerre froide, puis s'est volatilisé… jusqu'à aujourd'hui.
Un compte à rebours crypté vient de se lancer et l'humanité n'a plus que trois jours avant qu'ENIAC n'exécute sa phase finale. Les agentes d'élite Falk et Fletcher sont envoyées à sa recherche, mais ENIAC anticipe chacun de leurs gestes…
Critique :
Si il y a bien un titre chez Bad Idea que j’avais hâte de voir arriver en VF, c’est bien Eniac. Matt Kindt et Doug Braithwaite sur un récit se basant sur des éléments historiques pour dériver sur de la SF ça ne pouvait que me plaire et spoiler alerte, ça m’a plu et pas qu'un peu !
Tout commence lors de la Seconde Guerre mondiale lorsque les États-Unis travaillent sur l’arme atomique. Les équipes en charge du projet bloquent sur des calculs qu’ils ne parviennent pas à terminer. Par chance, un autre programme consiste à développer une sorte d’ordinateur ayant pour but de calculer des plans de vol afin d’attaquer l’ennemi. Il est alors décidé de mettre cette nouvelle technologie au service du programme atomique et le fait est que c’est un succès. Mais son créateur sent que son œuvre est capable de plus et lui fourni toutes les informations qu’il peut pour améliorer ses capacités. Sans le savoir, il a créé la première intelligence artificielle. Le problème, c’est qu'Eniac (l'intelligence artificielle en question) a commencé à agir d’elle-même en réalisant les actions qui lui semblaient bonnes pour l’humanité qu’elles soient douteuses ou non…
J’adore le concept consistant à prendre des faits historiques pour les modifier et dévier sur de la science-fiction plus ou moins réaliste. Là pour le coup, je pense que ce genre de scénario aurait très facilement pu se produire dans notre monde et c’est probablement ce qui m’a le plus fasciné dans cette œuvre. Matt Kindt nous propose donc une œuvre de très haute qualité qui flirt allègrement avec le thriller technologique. L’action est particulièrement bien dosée, les intrigues sont très intéressantes et l’auteur s’amuse à placer des twists régulièrement. La fin, quant à elle, est vraiment un modèle du genre. Je reproche souvent aux mini séries (présentées en général sous forme de one shot chez nous) de mal se conclure, mais ici, il n’en est rien, les surprises s’enchaînent, le rythme augmente et l’intrigue générale se conclue parfaitement. Un régal de bout en bout !
La partie graphique n’est d’ailleurs pas en reste avec un Doug Braithwaite au meilleur de sa forme, là aussi, c’est un régal à voir.
Conclusion :
Avec Eniac Bliss tient l’une des meilleures œuvres de son catalogue. On est clairement au niveau des meilleurs récits de la grande époque Valiant. Fans de science-fiction et de thriller technologique foncez sur Eniac !
Thomas.
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