Résumé :
Quand Friday Fitzhugh revient à Kings Hill pour les vacances de Noël, la neige tombe à gros flocons… Elle qui a passé son enfance dans cette petite ville à élucider des mystères en tout genre aux côtés de son meilleur ami, Lancelot Jones, pensait bien avoir tourné la page en entrant à l’université. Mais il lui suffit de revoir Lancelot pour se laisser embarquer dans une nouvelle aventure ! Petit prodige local mal-aimé de tous, ce garçon a toujours su résoudre les affaires les plus occultes de la région avec la bienveillance du shérif local. Pour autant leurs retrouvailles n’ont rien d’idyllique et malgré le lien fort qui les unit, les non-dits subsistent… Ils ne sont plus des enfants désormais. Pour l’heure ce qui inquiète Friday c’est cette étrange apparition dans les bois environnants !
Critique :
Friday est un récit étonnant à plus d’un titre. Le premier, et pas des moindres, est de le voir arriver chez Glénat. Chez Glénat ! Un récit écrit par Ed Brubaker chez Glénat alors que tous ses travaux en indé sont en exclusivité chez Delcourt !!! Déjà, ce point, je n’aurais jamais osé l’imaginer.
Le second est une fois encore en rapport avec Glénat. Pourquoi ? Et bien parce que l'éditeur a tout bonnement laissé tomber son label comics pour publier extrêmement ponctuellement une ou deux bd américaine camouflées dans son vaste catalogue.
Le troisième et dernier (mais pas des moindres) est de voir Ed Brubaker collaborer avec un autre artiste que Sean Phillips, ce qui est extrêmement rare. Sauf erreur de ma part, en indé pure, la seule fois où ça a été le cas, c'était sur Velvet avec Steve Epting.
Ici il collabore avec Marcos Martin.
Maintenant que j'ai fait le point sur les trois points qui m’ont le plus dérouté, qu’en est-il de la qualité du récit ? Et bien je dirais que la qualité est au rendez-vous même si j'ai mis un peu de temps à me plonger dans le récit. Il faut dire qu’on est loin du registre habituel de l’auteur qui a plutôt l’habitude de naviguer dans les eaux troubles du polar noir. Ici on sent tout de suite plus l'aspect surnaturel et young adulte. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages (faut dire aussi qu’en trois chapitres c’est difficile) qui ont la particularité de ne montrer que peu d'émotions. En fait, c'est surtout leur relation qui m’a le plus touché. Ils ont été extrêmement proches avant d’être éloignés pendant un certain temps et à leurs retrouvailles c’est comme si la magie avait disparue, comme si un filtre s’était dissipé et que l’amitié passée ne pouvait plus être. Il est cependant possible que seules les personnes ayant connu des situations similaires puissent être vraiment touchées par cet aspect du récit. À voir selon les autres retours.
J’ai donc eu un peu de mal à m’accrocher au récit et me suis trouvé un peu frustré puisque c'est en arrivant à la fin du troisième chapitre que j'ai commencé à vraiment accrocher.
Bien qu’il semble que Glénat se soit calqué sur la publication US, je pense que proposer le récit en intégrale directement aurait probablement été plus intéressant quitte à attendre plus pour l’avoir. Car même si le second tome devrait arriver dans l’année, le troisième et dernier devrait arriver bien plus tard (il faudra probablement attendre un an).
Il me tarde cependant d'avoir le second tome en main. Pour le reste on a affaire à un récit de Brubaker qui maîtrise son sujet puisqu’il s'agit d’un récit qu’il a imaginé il y a de nombreuses années et qui a mûri en attendant la bonne occasion.
Côté dessin, Marcos Martin a fait un superbe travail. Malheureusement je trouve que la colorisation vient un peu gâcher le rendu. Je l’aurais très largement préférée en noir et blanc, comme les croquis présentés en fin de tome.
Conclusion:
La faible pagination du tome ne m’a pas permis de profiter pleinement du récit, néanmoins ce titre est digne des autres productions de Brubaker dans le sens où tout est bien là où il faut quand il faut. c’est chirurgical. Par contre, il est clair qu’il me faudra une relecture complète des trois tomes pour me faire un avis définitif sur la série.
Thomas.
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Tome 2
Résumé
Lancelot est mort. Lui qui était le meilleur ami de Friday, avec qui elle résolvait les affaires les plus étranges. Désormais, elle est rongée par le chagrin mais pourtant, elle va devoir comprendre ce qu'il s'est passé et résoudre ce qu'elle pense être un meurtre, sans l'aide de la police, incompétente.
Critique
J’écris cette critique en ayant lu de manière consécutive les tomes 1 et 2 de cette trilogie, et je dois admettre ne pas encore avoir statué sur l’avis que je souhaite vous en donner. Il faut dire que je ne suis pas une amatrice inconditionnelle du travail de Ed Brubaker. Si j’ai apprécié Kill or Be Killed, je reproche souvent à ses œuvres un rythme irrégulier qui me fait vite décrocher. Mais Friday sortant des sentiers habituels du scénariste, j’ai voulu tout de même tenter l’aventure.
Je suis assez d’accord avec l’avis que Thomas a dressé du premier tome. Les personnages en tant que tel, très peu travaillés, ne sont pas forcément des plus attachants. Mais la plongée dans les émotions de Friday est si juste, que l’on se laisse finalement porter par l’histoire. A la fin du premier tome, nous la laissions en proie au désespoir le plus profond, face à une situation un peu tombée de nul part et même si ce premier opus m’a laissé quelque peu dubitative, j’ai eu envie de poursuivre cette lecture.
J’ai trouvé ce deuxième tome beaucoup plus intéressant. Le travail fait sur les émotions de Friday y est conséquent, et d’une justesse chirurgicale. L’héroïne y est également mieux mise en avant, moins passive, ce qui est appréciable. Nous la suivons donc marcher sur les traces de Lance, se confronter à son modèle, et lutter de toutes ses forces face à l’adversité qui se dresse sur sa route. Et cette partie là, je l’ai appréciée. Elle fera peut-être même l’objet d’un “Dans la bulle du psy” prochainement.
Maintenant il y a l’histoire en elle-même. Et là je dois dire que je reste un peu plus sur ma faim. Sans trop en dévoiler, si la première partie de ce deuxième tome me paraît cohérente, quoiqu'avec quelques facilités scénaristiques, dans la deuxième moitié le récit me fait penser à un attelage dont les chevaux se seraient complètement emballés. L’enchaînement et les événements en eux-mêmes me paraissent un poil trop capillotractés, les incohérences nombreuses. Et j’avoue, cela m’a sortie du récit.
Conclusion
Vous l’aurez compris je ne ressort pas de ces lectures transcendées. Pour autant, je dois avouer avoir passé un bon moment en compagnie de Friday à observer ses émotions et sa remontée. Ce deuxième tome laissant encore beaucoup de questions en suspens, je pense que je lirais le dernier opus. Peut-être me permettra t’il de vous donner une vision globale de cette œuvre plus juste.
A bientôt
Maéva.
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