Résumé :
ALors que le roi Henri VIII plonge son royaume dans la tourmente, Matilde, une jeune femme aspirant à devenir une grande héroïne, attend avec impatience que l'aventure frappe à sa porte. Malheureusement pour elle, c'est le Diable qui le fait. Poussés à l'action par cette infernale apparition, Matilde et le conteur Pitt partiront en quête de réponse dans ce monde plein de dangers et de magie, et participeront à écrire la petite et la grande Histoire du royaume d'Angleterre.
Critique :
Voilà une œuvre bien particulière, que j’ai eu un peu de mal à cerner au début pour deux raisons. Premièrement, à cause d’un démarrage assez surprenant qui m’a un peu perdu, puisque le récit commence par une course-poursuite entre l’héroïne et un sanglier géant ravageant tout sur son passage. Ce décalage entre le démarrage et le pitch m’a un peu déboussolé, mais je vous rassure la raison de la chose est assez vite expliquée. Toujours est-il qu’une telle entrée en matière peut parfois compromettre la suite de la lecture.
La seconde raison vient du fait que le récit, qui est une authentique fiction, se place en plein dans un contexte historique bien réel, celui de la réforme religieuse entreprise par Henri VIII suite au refus de son nouveau mariage par le pape.
Ceux qui me lisent depuis le plus longtemps savent que j’aime particulièrement l’histoire, mais que j’ai aussi un peu de mal avec tout ce qui touche à la religion.
Tout l’intérêt du récit (à mon sens) réside dans les deux personnages principaux que sont Matilde et Pitt et leurs croyances respectives. En effet, Matilde est une jeune femme extrêmement croyante et respectueuse de la religion telle qu’elle est pratiquée depuis des siècles et attend avec impatience de passer à l’action afin de devenir une légende à la manière de Jeanne D’Arc qu’elle compte bien surpasser au passage. De son côté, Pitt lui est un conteur/scribe qui aime créer des histoires pour divertir les gens. Lui a plutôt tendance à prôner la modernité de la réforme de Henri VIII grâce à qui la bible est traduite en anglais et donc plus accessible et compréhensible pour une plus grande partie de la population.
Les deux héros ont donc des envies bien différentes, mais l’arrivée du diable dans leur village va les obliger à œuvrer ensemble et in fine à en apprendre plus sur eux-mêmes et sur la légitimité ou non de leurs aspirations.
Par ce récit, Will Morris traite de la volonté de briller à tout prix par les yeux des autres et des dangers que cela représente comme danger. C’est un sujet assez peu traité au final et ayant des personnes ayant ce genre d’aspirations dans mon entourage, je dois bien avouer que le thème a raisonné en moi.
Niveau dessin, je suis un peu partagé. Globalement, je trouve les planches de Will Morris assez jolies, mais parfois, je trouve que l’effort n’est pas fait sur les détails notamment au niveau des visages des personnages.
Conclusion :
Gospel m’a d’abord dérouté pour finalement me séduire grâce à un sujet assez peu traité et un contexte historique qui permet de proposer deux personnages aux idées diamétralement opposées.
Thomas.
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