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Nightwing Infinite Tome 1 : Le saut dans la lumière

Résumé :
Dick Grayson est de retour dans le costume de Nightwing, bien décidé à faire bouger les choses à Bludhaven dans le bon sens, aussi bien sous son identité héroïque que sous son identité civile. Il aura fort à faire entre une certaine Zucco fraîchement devenue maire (un lien de parenté avec l’assassin de ses parents ?) et un tueur s’en prenant aux résidents du bidonville en leur arrachant le cœur. Oui, Bludhaven a bien besoin d’un héros, mais heureusement pour Nightwing, il peut compter sur ses proches pour l’épauler.
Critique :
Ce qu’il y a d’intéressant dans Batman, c’est l’univers qui gravite autour : ses ennemis, son univers sombre, gothique et ses alliés ; Nightwing se classe dans cette dernière catégorie. Autant Batman est un personnage rigide, fixe, autant Nightwing est son opposé car le personnage a pu changer, se transcender au fil des années. En effet, à l’origine, Richard « Dick » Grayson fut le tout premier Robin avant de s’émanciper de l’ombre de son mentor, le chevalier noir, pour devenir un personnage lumineux dans l’univers sombre de Batman, le phare de Gotham en quelque sorte.
Vous l’aurez compris, j’aime Nightwing même si, je l’avoue, ce Nightwing infinite sera ma première approche du personnage en comics et sur une série qui lui est consacrée (si on omet les quelques numéros présents dans les kiosques d’Urban). J’en ai entendu du plus grand bien à droite et à gauche, voyons ce qu’il en est avec ce premier tome intitulé « Le saut dans la lumière » édité par Urban Comics.
En premier lieu, après avoir simplement feuilleté l’ouvrage, ce qui me frappe est le travail éditorial ; on retrouve un édito qui nous résume vraiment tout ce que le personnage a vécu depuis l’ère rebirth et, à la fin de l’ouvrage, un guide parfaitement conçu pour les nouveaux lecteurs désirant parfaire leurs connaissances sur le personnage.
Le tome contient 6 numéros soit Nightwing #78 à #83 ce qui représente le début de l’ère Infinite pour le personnage.
On a le droit en premier lieu à un épisode d’exposition qui sert à présenter le personnage principal avec un flashback pour le connaître enfant et de nos jours. L’épisode est touchant, émouvant et a du cœur, annonçant ainsi la tournure prise par le run. Cette orientation en terme d’écriture, faite par Tom Taylor, colle parfaitement, car ces qualificatifs peuvent s’appliquer aussi bien au récit qu’au personnage.
Les dessins de Bruno Redondo sont magnifiques et collent parfaitement à l’ambiance du récit, avec une mention spéciale pour la double page du #78 et la première page du #79 où l’on voit les différents costumes portés par Dick. Avant Nightwing, les itérations du personnage sont contenues dans les cases de la page alors qu’une fois l’étape de Nightwing franchie, il se retrouve hors de la page, comme si le fait de devenir Nigtwing l’avait transcendé. Nightwing est un personnage acrobate, dynamique et Bruno Redondo parvient à le rendre vivant à travers ses illustrations.
La colorisation est une chose à laquelle je ne fais pas réellement attention en lisant un comics mais ici, le travail d’Adriano Lucas est à souligner. Beaucoup de couleurs chaudes sont utilisées, même pour les scènes de nuit, ce qui fera de Nightwing, et donc ce titre, un héros lumineux qui pourra, d’une certaine façon, se positionner en l’opposé de Batman, son mentor.
Le gros du tome laisse la place aux relations entre les personnages : la relation du protagoniste avec Barbara Gordon ou encore avec Alfred Pennyworth, ce qui rend le statu quo d’autant plus difficile à accepter. Ce sont ces relations qui seront au cœur de l’émotion du titre et, à titre personnel, je trouve que c’est le gros point positif de l’ouvrage : on a affaire à une série qui plonge dans l’intimité des personnages, les rendant ainsi plus humains que jamais, à contrario de se contenter être un enchaînement de confrontations.
Au fur et à mesure de l’ouvrage, Dick Grayson se cherche et essaye de trouver une solution pour rendre le monde meilleur avec les moyens qu’il possède. Beaucoup de héros sont des justiciers pour des raisons propres et égoïstes (vengeance, adrénaline…), Nightwing lui l'est par bonté tout simplement. Le personnage est naturellement bon comme le montre le sauvetage d’un chien errant et son adoption malgré que ce dernier ait mordu Dick (réaction du chien face à sa terreur). Le personnage reste humain même en action : il reste faillible et donc réaliste. Et par conséquent encore plus attachant.
Nous sommes donc face à un personnage qui a du cœur et qui, contrairement à Batman, agit sous son identité civile afin de continuer à aider son prochain et briser le cycle infernal habituel des comics.
La relation Dick-Barbara est au centre du comics avec une complicité mise en avant par les dialogues (petites piques, connaissances de l’un l’autre, leur protection mutuelle…) même si la relation Nightwing – Tim Drake est également traitée plus tard, mais avec un peu moins de profondeur. La série prend le temps de faire parler les personnages entre eux, les rendant ainsi plus humains et vivants tout en mettant en scène leurs relations entre eux, ce qui la rend intimiste.
Mis à part le coup de projecteur sur les relations, le comics possède également une histoire intéressante et intrigante ayant un lien avec le passé de Dick tout en le confrontant à un meurtrier ainsi qu’à un véritable caïd, Blockbuster, contrôlant la ville.
Conclusion :
Ce tome est idéal pour commencer les comics avec son nouveau statu quo et avec une série de grande qualité qui arrive à émouvoir tout en proposant de l'action. C'est un coup de cœur sans aucune hésitation pour cet album feel good. Je dirais qu’il me fait penser un peu à « Batman Superman World’s finest » de Mark Waid et Dan Mora. Ma lecture terminée, je n’ai qu’une hâte : commencer le second tome.
David.

Nightwing Infinite Tome 2 : Cible Grayson

Résumé :
Nightwing a décidé d’agir pour améliorer la ville de Blüdhaven en tant que Richard Dick Grayson. De ce fait, il interfère dans les plans de Blockbuster et deviendra l’homme à abattre à tout prix. Ce n’est pas ça qui fera reculer notre héros et il pourra compter sur l’aide de ses amis pour l’épauler dans cette dangereuse tâche.
Critique :
Le tome de Nightwing regroupe les numéros Nightwing #87-92, Nightwing 2021 Annual #1 Superman Son of Kal-El #9 et Batman Urban Legend #10. Ma critique sera un peu plus synthétique car j’ai déjà pu donner mon avis sur le premier tome et, le second suit la même lignée.
Le livre commence par un résumé très complet du premier tome qui permet au lecteur de ne pas relire ce dernier pour se remettre dans le bain et, il se termine toujours par un guide de lecture sur le personnage de Nightwing. En résumé, l’édito d’Urban est toujours de qualité et permet de guider tous les lecteurs sans les perdre en chemin.
Sur ce second tome, nous sommes toujours sur une ambiance feel good, basée sur les relations entre les personnages, même si l’action est plus présente, et avec des dessins dynamiques de Bruno Redondo, découpant l’action. D’ailleurs, Nightwing #87 présente la particularité d’être en une seule planche horizontale (quand on la lit en numérique grâce au QR code présent dans l’ouvrage) qui plonge le lecteur dans le cœur de l’action à un rythme effréné avec des effets de profondeur. Ce découpage permet ici de procurer un aspect « dessin animé » qui rend l’expérience immersive et impressionnante. Il reste dommageable que sur le format numérique, la police verte sur une bulle verte soit difficile à lire.
On retrouve toutes les qualités que j’avais énumérées lors de ma critique du premier tome. Les personnages sont toujours si bien écrits qu’ils en deviennent réalistes grâce à leur sensibilité et leur côté humain ; l’humour est très bien dosé et les relations parentales touchantes.
Vous l’avez vu, le tome contient un épisode de la série « Superman Son of Kal-El » car un cross-over en deux numéros y est présent. Ce cross-over est sympathique mais il est mal intercalé : il coupe le dynamisme de la série Nightwing pour proposer une autre intrigue autour de meurtres de super-héros et surtout un focus sur la relation Superman (John Kent) – Nightwing.
Et vient pour finir le défaut majeur de ce tome : « Batman Urban Legend #10 ». Il est écrit par une autre équipe artistique que ce soit au scénario (Tini Howard) ou au dessin (Christian Duce). Ce numéro ressemble à un téléfilm de Noël que l’on peut retrouver sur M6 : il se laisse lire mais il n’apporte rien, ou du moins pas grand-chose, au tome et surtout il vient le conclure sur une fausse note.
Conclusion :
Un second tome toujours dans la continuité du premier et d’une très grande qualité. Il n'aura toutefois pas un coup de cœur (même si l'hésitation était grande), comme le premier, pour cause d'un cross-over mal intercalé qui coupe l’action de la série principale et surtout un numéro final qui n’apporte rien si ce n’est une légère pointe de déception en refermant l’ouvrage.
David.

Nightwing Infinite Tome 3 - Bataille pour le coeur de Blüdhaven

Résumé :
Dick Grayson a protégé les personnes persécutées par les brutes dans sa jeunesse, a combattu le mal aux côtés de Batman en tant que Robin, et a consacré sa richesse récemment héritée à améliorer la vie des plus démunis de Blüdhaven en tant que Nightwing. Sa gentillesse et sa générosité ont toujours guidé sa vie. Mais aujourd'hui, un nouveau méchant rôde dans les ruelles et s'attaque aux coeurs des plus vulnérables de la ville. Qui est cette nouvelle menace terrifiante nommée Heartless, et arrachera t-il le plus grand coeur...
Critique :
Je continue mon avancée dans la série de Nightwing Infinite avec ce tome 3, toujours avec le même duo artistique aux commandes : Tom Taylor au scénario et Bruno Redondo aux dessins, qui sera secondé par Geraldo Borges sur quelques numéros. Ce tome 3 contient les épisodes de Nightwing #93 à #97 ce qui donne un tome assez fin, avec 136 pages, mais il n'en reste pas non moins aussi excellent que les précédants et important avec la fin d'un arc narratif qui opposait Blockbuster à Dick Grayson / Nightwing. Ce troisième volume reste dans la continuité des deux tomes précédents avec une écriture toujours aussi agréable qui laisse la part belle à l'homme derrière le masque en mettant l'identité publique de Dick Grayson en avant ainsi que les relations entre les personnages. On retrouve bien entendu, entre autre, la relation du protagoniste avec Barbara pour en faire l'un des couples les plus touchants du monde des comics modernes à mes yeux.
Le trio Barbara – Dick – Melinda possède une très bonne dynamique faisant un peu penser à celle qui peut exister entre Robin – Batman – Gordon.
Tom Taylor n'hésite pas à parsemer son récit de petites notes d'humour qui, tout en étant pertinentes, ne viennent pas briser l'intensité et l'action du récit. Sur le numéro 94, Geraldo Borges dessine entièrement le numéro et il contribuera également sur le dernier numéro soit le #97. Son coup de crayon s'approche un peu de celui de Redondo, donnant un aspect homogène au tome, mais sans égaler le talent de ce dernier.
Conclusion :
Nightwing Infinite continue sur sa lancée, et quelle lancée ! Cette série a tout pour plaire et se classer dans les meilleures séries DC actuelles, démontrant ainsi la grande qualité de la continuité de DC avec cette ère Infinite.
David.

Nightwing Infinite Tome 4 - Le grand saut

Résumé :
La disparition de Blockbuster à la tête du crime organisé de la ville a créé un vide que chaque famille du crime de Blüdhaven tente de combler. C'est le cas de Tony Zucco, fraîchement sorti de prison, ou du redoutable Sans-Coeur qui sème la terreur dans les rues de Blüdhaven et s'apprête à y déverser un chaos des plus totals. Face à une ville au bord de la rupture, Nightwing et ses partenaires auront fort à faire pour tenter de redresser la situation, et de veiller à ce que le trône de Blockbuster ne tombe pas entre de mauvaises mains.
Critique :
Je continue à rattrapper mon retard sur cette super série de l'ère Infinite qui, jusqu'à maintenant, ne relève aucune fausse note, frôlant, à mes yeux, la perfection. Oui, vous avez bien, lu "jusqu'à maintenant" car ce quatrième tome va se révéler déceptif à la lecture ; on voit ça en détail.
Ce quatrième volume contient les numéros de la série Nightwing Infinite #98 à #100 ainsi que le "Nightwing Annual 2022".Vous avez aimé les dessins de Bruno Redondo ? Vous serez déçu, car l'artiste sera très en retrait sur ce tome-ci ! Daniele Di Nicuolo inaugure le premier épisode avec un style cartoon, contrastant avec les précédents numéros, mais qui s'intègre très bien au scénario. Ce dernier joue un peu sur le méta , renforçant le côté cartoon de l'épisode.
L'épisode le plus intéressant sera l'annual qui revient sur toute l'histoire de ce run mais du point de vue de l'antagoniste, faisant ainsi une origin story tout en renforçant la cohérence du run. Cela permet de mieux le connaître et d'avoir un angle de vu différent des évènements passés. On y trouve également un passage important où Tom Taylor compare Batman et Nightwing pour montrer à quel point ce dernier a réussi à sortir de l'emprise de son mentor pour devenir un héros lumineux et porteur d'espoir, contrairement au chevalier noir.Mis à part cet épisode, les autres laissent une impression de remplissage, malgré le fait que l'esprit de la série soit préservé. Les relations entre les personnages sont moins au coeur de ce tome, malgré une scène importante à ce niveau-là entre Batman et Nightwing. Les épisodes semblent être présents dans le seul but de préparer la série Titans, avec le changement récent de statu quo suite à "Dark crisis on infinite earths", mettant ainsi à l'arrêt l'intrigue principale de la série.
Conclusion :
Nightwing Infinite Tome 4 est moins intense que les précédents, de moindre qualité, avec des épisodes qui sentent un peu le remplissage malgré que des éléments pouvant être repris plus tard soient introduits. Une déception alors que l'on avait jusque-là, l'une des séries les plus parfaites produite à l'heure actuelle.
David


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