Résumé :
Lorsque la grande mort a frappé l'Amérique, l'élite a trouvé refuge dans un bunker gouvernemental super-équipé, la Bulle. Mais tout le monde n'a pas réussi à l'atteindre, et seuls les plus fortunés s'y sont barricadés, laissant le reste de la population à la merci du feu nucléaire. Quatre-vingts ans plus tard, un nouveau président autoproclamé émerge et tente de séduire le peuple de la surface. Mais une jeune femme, Carolyn, résidente des terres désolées, a bien l'intention de prendre sa revanche et empêcher ce fou furieux de rendre l'Amérique plus infernale encore.
Critique :
Grand fan de Maestros, j’attendais avec impatience la sortie de Post Americana d’abord programmé il y a quelques années avant d’être décalé indéfiniment. Il aura finalement fallu attendre le second mandat d’un certain Donald Trump pour voir le récit revenir au programme de parution de HiComics. Il faut dire que l'œuvre est une critique assez forte du mode de vie et de la politique américaine, il était donc logique de profiter du retour du président orange à la maison blanche pour le publier.
Post Americana présente une Amérique complètement dévastée par une catastrophe. Les élites ont pris place dans la Bulle, un complexe souterrain gouverné par un cinglé. Les plus riches s’amusent quand les plus réfractaires sont réduits en esclavage grâce à des colliers et se chargent de l’entretien de la structure. À la surface, c’est la loi du plus fort et il faut savoir naviguer entre les différentes colonies se faisant la guerre pour les dernières ressources et les cannibales. D’ailleurs, tout ce petit monde est menacé par le président de la bulle qui veut tout détruire pour reconstruire une nouvelle Amérique.
Manque de chance pour lui, Mike et Carolyn sont là pour essayer de l’arrêter.
Vu le travail de Steve Skroce sur Maestros, j’attendais un ton irrévérencieux et assez barré et pour le coup, je n’ai pas été déçu même si cela va crescendo. Le récit démarre assez gentiment et vient apporter des éléments décalés de temps à autre avant de tout donner à la fin avec des personnages complètement décalés, mais tellement géniaux.
Si vous n’avez pas lu la précédente œuvre de l’auteur et que vous ne savez pas à quoi vous attendre, sachez que son style d’écriture est assez semblable à celui de Garth Ennis, mais en plus subtil tout de même.
En-tout-cas, je me suis régalé de bout en bout !
Côté dessin, je ne qualifierais pas le style de Dave Stewart de beau et je pense qu’à une certaine époque j’aurais littéralement détesté, mais je lui trouve un charme particulier.
Conclusion :
L’époque que nous vivons vous exaspère et vous aimeriez une lecture défouloir ? Alors Post Americana est la lecture qu’il vous faut avec son ton irrévérencieux et sa critique des États-Unis.
Thomas.
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